Le bus passe par des cols à plus de 4000 mètres, recouverts de neige et de drapeaux de prières.
La route n’est pas en super bon état, ça s’apparente plus à du 4X4 agressif qu’à une balade de courtoisie. Il n’empêche que les paysages valent largement le détour et l’effort que ça nous demande est récompensé à chaque tournant et à chaque changement de vallée.
Le bus s’arrête de temps à autre pour que nous puissions prendre des photos les pieds dans la neige, trop sympa le gars !
Nous nous sentons comme les rois du monde ici, plus rien ne peut nous résister, sauf les maux de tête qui commencent à se faire sentir. Ben oui, c’est un autre symptôme du mal de l’altitude dû au manque d’oxygène.
A un moment, nous apercevons des cavernes dans une paroi rocheuse. A n’en pas douter ça doit être le repère du Migou ( pour ceux à qui ça ne dit rien, relire Tintin au Tibet) où Chang reste à l’abri des tempêtes de neige !
Nous passons dans des vallées où des petits villages tout blancs se nichent, les torrents dévalent des pentes vertigineuses, cet endroit est magique !
A un moment, nous arrivons dans une vallée où les fermiers cultivent le blé en terrasses. Dans ces régions aux sols pauvres, les gens remplacent le riz par d’autres céréales, moins demandeuses en eau et en nutriments. Le fond de vallée ressemble à un ruban d’émeraudes parmi lequel les petits éclats blancs des maisons ressortent encore plus vivement. Les maisons sont définitivement tibétaines, façades blanches peintes de couleurs vives, toiture terrasse, on ne pourrait pas se tromper.
Nous arrivons à Xiang Cheng, où nous passerons une nuit d’étape.
Il est encore tôt, nous décidons donc d’aller faire un tour et explorer le village.
Nous arrivons au Gompa, et à n’en pas douter, dans quelques années, ce petit coin de paradis ressemblera à Shangri-la. Les autorités sont en train de construire un mur d’enceinte autour de l’ancien village, la plupart des petites maisons en terre sont en train de s’effondrer et seul le Gompa qui trône au sommet de sa colline bénéficie des soins de restauration.
Pour l’instant, les cars de tours-organisés n’arrivent pas encore jusque-là, nous pouvons donc profiter de la tranquillité de l’endroit pour nous tous seuls (plus quelques moines).
Nous logeons pour la nuit dans une guesthouse traditionnelle, la maison est pleine de couleurs partout, le dortoir est énorme, tous les lits sont en périphérie d’un petit salon. C’est trop beau !
Le lendemain, nous nous levons à 5h pour prendre le bus qui continue jusqu’à Litang.
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Le lendemain, nous nous levons à 5h pour prendre le bus qui continue jusqu’à Litang.
Le problème c’est que le bus continue jusqu’à une ville plus loin
et que la petite dame du guichet ne veut nous vendre des tickets que pour la
course complète alors que nous nous arrêtons à mi-chemin.
Nous devons donc nous arranger avec d’autres gars,
un Israélien et deux Suisses, pour trouver un mini-van qui nous conduira
jusqu’à Litang et négocier un bon prix.
Le chauffeur s’installe et nous partons de nouveau
à travers les paysages de début du monde qui couronnent le toit du monde.
Les étendues sont assez différentes de la veille.
Autant hier, nous sautions de vallée en vallée, autant aujourd’hui, bien que
nous passions encore par des cols à plus de 4000 mètres, nous roulons à travers
des étendues de hauts plateaux d’altitude, tantôt de grandes plaines herbeuses,
tantôt d’immenses champs de rochers usés par le temps. Nous croisons de temps
en temps l’une ou l’autre ferme, des yaks en train de brouter, des voitures et
camions renversés dans les bas-côtés, des convois de l’armée chinoise, des
« cow-boys » tibétains qui guident leurs troupeaux dans les plaines…
Prochaine étape: Litang
Nathan et Virginie
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2012-05-01&02 Southern Tibet Highway |
toujours super votre blog et de magnifiques photos!je vais aller au nepal je pense en octobre en voyant vos photos ça me donne encore plus envie!bonne continuation de voyage .bisous a vous deux.sakina
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