Nous allons voir le Red Fort, ou Lal Qila. Il tient son nom de la pierre ave
lequel il a été bâti. Ses murs font plus de 2km de long, et culminent à 33m de
haut du côté de la ville.
La forteresse a
été finie en 1648, alors que Shah Jahan (le même empereur qui a construit le
Taj Mahal) voulait transférer sa capitale d’Agra à Shajahanabad (une des sept
villes fondées à l’emplacement du Delhi d’aujourd’hui).
En fait, il ne
reste plus grand-chose à l’intérieur des bâtiments d’origine. La plupart ont
été réduits à néant par les Britanniques lors de la première Guerre d’Indépendance
pour faire place à des baraquements où stationner leur armée.
Néanmoins, la porte d’entrée principale, Lahore Gate, reste plus qu’impressionnante. On entre dans le fort à travers une arcade voutée qui abrite un bazar. A l’époque, les marchands vendaient des produits de luxe de toutes sortes aux gens de la Cour qui entraient par là. Aujourd’hui, ce ne sont plus que des magasins attrape-touristes qui vendent des bibelots sans valeur, mais toujours à prix d’or !
Néanmoins, la porte d’entrée principale, Lahore Gate, reste plus qu’impressionnante. On entre dans le fort à travers une arcade voutée qui abrite un bazar. A l’époque, les marchands vendaient des produits de luxe de toutes sortes aux gens de la Cour qui entraient par là. Aujourd’hui, ce ne sont plus que des magasins attrape-touristes qui vendent des bibelots sans valeur, mais toujours à prix d’or !
Le premier
pavillon auquel on accède est le Diwan-i-Am, ou hall des audiences publiques.
C’est là que l’empereur recevait les doléances de son peuple, assis à un balcon
en marbre incrusté de pierres semi-précieuses ! Un indien nous demande une
photo et c’est parti ! On nous prend les bras, on pose son coude sur notre
épaule sans nous demander notre avis, on nous demande de faire une photo avec
papa, maman, bébé, la sœur, papy, le chien,… A la fin, on dit non et on s’en
va, on veut bien être gentil mais on va pas y passer la journée… surtout qu’on
fait ça gratuitement, nous !
Sur une estrade
tout au fond du jardin se trouvent trois pavillons entièrement en marbre. Ce
sont les appartements du roi. Les trois pièces sont connectées par un petit
canal qui circulait à travers les pièces et servait de conditionnement d’air
(vachement astucieux hein). Evidemment, aujourd’hui, les gens qui tiennent le
site ne se sont pas donné la peine de faire couler de l’eau dedans, pourtant
avec le prix qu’on paie à l’entrée, ils pourraient au moins faire un petit
effort !
La première
pièce sur la gauche (Diwan-i-Khas) servait aux audiences privées. C’est là que
se trouvait le légendaire trône du Paon. Il s’agit d’une énorme pièce
d’orfèvrerie en or massif sur lequel l’empereur siégeait. Le trône était serti
de joilleaux féériques, tel notamment le célèbre Koh-i-Noor, le plus grand
diamant pur jamais découvert à ce jour et aujourd’hui propriété de la Couronne
britannique. Ce gigantesque trésor qu’était le trône à lui seul a été subtilisé
par le roi de Perse Shah Nadir en 1739, et a finalement été complètement
démantelé. Il est assez difficile de se représenter la richesse qui environnait
les rois de ces époques lointaines. Le plafond de la salle du trône était à
l’époque couvert de plaques d’argent massif, dans lequel l’empereur pouvait se regarder.
Le plafond a été démonté par les successeurs des empereurs moghols en 1760.
En continuant
sur la droite et en suivant le canal, nous arrivons au deuxième pavillon qui
accueillait les appartements privés du roi. Le marbre est incrusté de pierres
précieuses, ce n’est pas un énorme building mais la délicatesse avec laquelle
il a été travaillé et décoré en fait un magnifique exemple d’architecture
moghole.
Tout à droite
de l’estrade se trouvait le palais de la femme principale de l’empereur. A
l’époque, ses murs étaient brillamment peints de fresques aux milles couleurs,
ce qui lui a vallu le nom de Palais de la Couleur. Bien sûr, toutes ces
couleurs ont disparu depuis bien longtemps déjà.
Tout près de
l’estrade se trouvent aussi la mosquée et les bains privés de l’empereur, mais
tous deux sont fermés au public, ce qui fait qu’en fait ben y a finalement pas
grand-chose à visiter dans cet énorme (mais vide) jardin. Malgré tout, c’est
quand même assez sympa de s’y balader, mais fatiguant à force d’essayer de
zigzaguer entre les locaux pour éviter de se faire harceler par des demandes de
photos. On va dire que ce fort rouge c’est quand même un peu cher payé pour ce
qu’il y a à voir !
Nous sortons de
là un peu déçu et nous réconfortons en nous disant que nous allons aller voir
la magnifique Jama Masjid, la plus grande mosquée d’Inde.
Nous marchons gentiment jusque là en passant à travers un bazar coloré. Une fois arrivés sur place, le garde nous demande 300Roupies pour la caméra alors que dans notre guide c’est bien marqué 200. Il nous montre un panneau derrière lui sur lequel un morceau de papier à moitié déchiré indique 300Roupies. Le truc c’est qu’on voit encore le 200 en-dessous ! Ces gens sont des arnaqueurs de dingues ! Il nous montre les tickets « officiels » sur lesquels le 200 a été juste barré et 300 griffoné à la main en-dessous en nous disant que c’est bien un ticket officiel… Et en plus, il insiste en nous prenant pour des cons, c’est insultant à la fin ! Il veut aussi que Vi paie les 300, mais nous n’avons qu’une caméra bon sang ! Après dix bonnes minutes d’engueulades sévères, on arrive à lui faire inclure l’entrée du minaret dans son ticket (et surtout à n’en payer qu’un), c’est déjà ça.
Nous marchons gentiment jusque là en passant à travers un bazar coloré. Une fois arrivés sur place, le garde nous demande 300Roupies pour la caméra alors que dans notre guide c’est bien marqué 200. Il nous montre un panneau derrière lui sur lequel un morceau de papier à moitié déchiré indique 300Roupies. Le truc c’est qu’on voit encore le 200 en-dessous ! Ces gens sont des arnaqueurs de dingues ! Il nous montre les tickets « officiels » sur lesquels le 200 a été juste barré et 300 griffoné à la main en-dessous en nous disant que c’est bien un ticket officiel… Et en plus, il insiste en nous prenant pour des cons, c’est insultant à la fin ! Il veut aussi que Vi paie les 300, mais nous n’avons qu’une caméra bon sang ! Après dix bonnes minutes d’engueulades sévères, on arrive à lui faire inclure l’entrée du minaret dans son ticket (et surtout à n’en payer qu’un), c’est déjà ça.
Nous entrons finalement dans la mosquée, non
sans avoir dû revêtir des tabliers qui nous couvrent les jambes et retirer nos
chaussures. Bon c’est bien, mais à
l’intérieur c’est pas comme s’il y avait grand-chose non plus, à part une
énorme cour à ciel ouvert, où le sol est chauffé à 200°et où c’est pas possible
de marcher, et une grande façade orientée vers la Mecque. En 10 minutes on a
fait tout le tour. Nous nous dirigeons donc vers l’entrée du minaret, mais là
le garde nous dit qu’il faut un autre ticket pour entrer dans la tour, que ça
n’est pas compris dans le ticket de base ! Là c’en est trop, je pète un
câble, lui gueule dessus et l’insulte. Nous retournons au guichet de l’entrée
pour faire valoir nos droits. Le mec nous répète que c’est inclus, mais
seulement pour une personne, que la deuxième doit payer 100Roupies de plus.
Bon, ok, on paie les 100 de plus, on monte au minaret, et là un mec nous arrête à mis chemin pour dire que c’est fermé, qu’il faut revenir dans 1h30. Mais les gars en bas nous ont pris nos tickets, donc on ne peut pas revenir, on doit attendre ! En fin de compte, il nous laisse quand même passer, non sans nous avoir demandé 10 fois les tickets que nous n’avons plus. Nous montons au-dessus et pouvons enfin profiter de la vue incroyable sur tout Delhi et surtout sur la forteresse rouge.
Bon, ok, on paie les 100 de plus, on monte au minaret, et là un mec nous arrête à mis chemin pour dire que c’est fermé, qu’il faut revenir dans 1h30. Mais les gars en bas nous ont pris nos tickets, donc on ne peut pas revenir, on doit attendre ! En fin de compte, il nous laisse quand même passer, non sans nous avoir demandé 10 fois les tickets que nous n’avons plus. Nous montons au-dessus et pouvons enfin profiter de la vue incroyable sur tout Delhi et surtout sur la forteresse rouge.
Nous
redescendons, retournons à l’entrée, les mecs nous demandent à nouveau les
tickets que nous n’avons plus et ne nous croient même pas quand nous leur
disons que leurs chers collègues les ont gardés. C’est qu’ils nous traiteraient
presque de voleurs et menteurs en plus ! Nous enlevons nos tabliers et là, un gars a le culot de nous
réclamer 50Roupies par personne pour la location. Et c’est pas tout, après ils
nous demandent aussi 20Roupies par paire de clapettes ! Nous les envoyons
bouler très vertement en leur disant qu’ils nous avaient affirmé en entrant que
c’était gratuit. Nous sommes au bord de la crise de nerf quand nous quittons
cet endroit diabolique !
Enfin, on ne
peut pas les blâmer d’essayer de faire du business et de l’argent facile sur
notre dos. Ceux à qui il faudrait mettre des baffes ce sont ces stupides
touristes qui donnent à chaque fois sans même réfléchir plus loin que le fond
de leur poche et qui finissent par pervertir toute l’industrie du tourisme.
C’est pas la première fois que nous remarquons ça, la plupart du temps à chaque
fois que n’importe qui demande de l’argent, ben nos chers
« confrères » voyageurs donnent, c’est pas étonnant qu’à la fin nous
soyons harcelés tout le temps comme ça ! Rien qu’à la mosquée, on en bien
croisé une vingtaine qui sortaient l’argent de leur poche sans réfléchir, c’est
ahurissant !
Pour nous
remettre de nos émotions, nous nous mettons en route à travers les bazars
autour de la mosquée à la recherche d’un petit resto conseillé dans le Lonely,
spécialisé en kebabs. Nous mettons 2heures à trouver ce mini-bouiboui, et là le
gars nous dit qu’ils ne servent les kebabs qu’à partir de 17h. Bon ben, quand
ça va pas, ça va pas ! Merci notre cher guide de ne pas mettre les heures
de service dans ton article…
L’estomac dans
les talons, nous nous résolvons à retraverser tout le quartier et à chercher
après une autre adresse spécialisée en crèmes glacées artisanales (ça fait des
semaines que j’en ai super envie). De nouveau, une heure plus tard, nous ne
trouvons rien. Désespérés, nous nous arrêtons à un magasin prendre une petite
glace à l’eau industrielle. Le gamin nous dit que le glacier n’est qu’à
quelques rues de là. Nous la trouvons finalement, prenons une glace au litchi
et une à la pistache, mais nous sommes déçus. C’est hyper cher, et pas
forcément meilleur qu’une glace industrielle.
Ca c’est
fait ! Nous n’avons visité que des trucs sans intêret dans la matinée,
pèté une durite avec tous ces arnaqueurs, marché des kilomètres dans des rues
dégueulasses et hyper bourrées d’activité, et nous n’avons toujours pas
mangé ! Par-dessus tout, nous n’avons toujours pas de nouvelles de nos
amis sud-africains, c’est un peu énervant !
Nous voulons
prendre un tuk-tuk pour aller voir le Gandhi Darshan, là où le corps de Mahatma
a été incinéré, mais seuls les cycle-rickshaws sont autorisés ici. Ok, après
avoir négocié 20 minutes avec des fous qui demandent des prix exorbitants, nous
en trouvons un raisonnable qui nous emmène en face du musée Gandhi. C’est pas
tout à fait ce que nous avons demandé mais, ça va c’est pas loin. Le problème
c’est que notre driver n’a pas le change pour nous rendre, il me faut donc
aller trouver une aubette à café pour qu’il change mon billet. Puisque nous
sommes à côté du musée, autant aller le voir, d’autant plus qu’il est gratuit.
Ouf, enfin un
peu de calme et de sérénité (et de fraîcheur, dehors il fait toujours plus de
45°) ! Nous arpentons les allées dans lesquelles la vie du grand homme est
dépeinte. Nous voyons des tas de photos de lui, des affaires personnelles, des
lettres… Nous pouvons aussi voir les habits qu’il portait le jour de son
assassinat, tachés de son sang. C’est très émouvant et très bouleversant à quel
point la folie meurtrière et l’idéologie extrêmiste d’un seul homme a pu le pousser
à assissiner l’une des plus grandes icônes de paix et de liberté du XXième
siècle. Les hommes sont fous !
Nous sortons et
allons voir le ghat où le corps du grand homme a été brûlé. Il s’agit en fait
tout juste d’une petite plateforme noire au milieu d’une pelouse calcinée par
le soleil, rien de plus. Nous sommes au bord du rouleau, et décidons de rentrer
à l’auberge pour essayer de retrouver le calme et la sérénité de notre petite
chambre. Ben oui, le voyage parfois c’est aussi vachement minant et difficile !
Avant, il nous faut acheter nos tickets pour Ajmer mais le guichet spécial
touristes est fermé. C’est là qu’un mec nous accoste en nous disant qu’on ne
saura pas aller les réserver demain car il y a une fête musulmanne et personne
ne travaille. Sur quoi je lui demande si les Hindous ne travaillent pas, eux. Le mec reste tout pantois et parait très
con. Il essaye quand même de nous refiler un tuk-tuk à 20 roupies pour aller je
ne sais où booker nos tickets alors qu’on sait très bien que tout ce qu’il
raconte est faux !
Nous faisons un
petit détour par le Cyber-café pour essayer de contacter Herman et Lanel. Ca y
est, nos les voyons demain matin, youpie, enfin une bonne nouvelle !
Le lendemain,
nous prenons le métro et un rickshaw pendant plus d’une heure pour traverser
toute la ville et retrouver nos amis à leur guesthouse. Lanel a chopé la
tourista dès le premier jour à Delhi, il vallait donc mieux qu’elle ne bouge
pas trop ! Quel bonheur de les revoir après plus d’un an ! Nous
passons deux heures à discuter tranquillement dans la chambre avant d’aller sur
le marché local acheter des bangels pour la classe de Lanel (elle est instit’
et le thème de son année est basé sur Bollywood, ça tombe bien !). Nous
allons manger un bout avant de retourner dans leur chambre, c’est que dehors on
atteint presque les 50° aujourd’hui, une vraie fournaise !!! Nous mettons au
point notre prochain rendez-vous chez eux dans 7 semaines, la
claaaaaaasse !
Hey guys, see you very soon again.
Prepare the barbecue, be ready to cook some huge pieces of meat during the hole
night, our stomacs can’t wait anymore! We hope you’ll love the rest of your trip in
India, be careful with the food, especially ice cubes. Chears mates!
Nous
raccompagnons nos deux amis jusqu’à la gare de New Delhi, où ils doivent
attraper leur train pour Varanasi. Nous les quittons et rentrons dans notre
quartier, trouvons un bar avec une connection internet (non payante, hoooo
miracle !) et passons le reste de l’après-midi à écrire notre blog. Ca
fait du bien une journée tranquille après le désastre de la veille !
Le lendemain,
nous allons à la gare réserver nos tickets de train pour le soir même. Nous
chekoutons à midi, mangeons un super bon thali et allons nous taper dans la
station de métro où nous arrivons à aller sur le Wifi fourni gratuitement. Trop
cool, j’ai enfin l’occasion de rentrer notre déclaration d’impôts, il était
temps. Hé oui, même à l’étranger, la paperasse continue de nous
poursuivre !
En fin
d’après-midi, nous nous mettons en direction de (Old) Dehli station et
attrapons notre train couchette pour Ajmer.
Prochaine étape: Pushkar
Nathan et Virginie
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