Petits pas... Grandes empreintes!: Ping'An, des montagnes aux millions de facettes

Ce matin, nous prenons le bus à 8h pour Ping’An. Il nous faut changer deux fois de bus pour atteindre notre destination. Après Guilin, il nous faut aller jusqu’à la gare de Longsheng et prendre un troisième bus avant d’arriver à destination. En tout, nous voyageons donc pendant 7h mais arrivés là-bas, on se dit que ça vaut vraiment la peine.

Nous arrivons dans une vallée sculptée de rizières en terrasses. Il nous faut grimper un de ses flancs pour atteindre le village de Ping’An. En tout, plusieurs centaines de marches avec nos gros sacs sur le dos et plus de 25°. Ça fait du mal et la tête de Vi vire au cramoisi intense !!! Pour les grosses paillasses incapables d’affronter ces marches avec honneur, il y a des chaises à porteurs et des mules tout le long du chemin. Nous posons les sacs à la guesthouse avant partir à l’assaut des pentes méga ardues sur lesquelles le village s’étage. Notre chambre donne sur les rizière, tout simplement magnifique !

Le soleil est radieux et le panorama époustouflant. Nous nous rendons au point de vue N°2, le plus proche du bled et croisons quelques échoppes de madames qui louent des costumes traditionnels à porter pour la photo souvenir. Il y a plusieurs ethnies en fait qui se partagent les environs, les Hua en chemises blanches brodées de bleu, les Yué en costumes multicolores avec des fichus sur la tête et une autre dont nous n’avons pas retenu le nom mais dont les femmes ont les plus longs cheveux au monde. Elles ne peuvent en fait se les couper que deux fois dans leur vie, à 18 ans et pour leur mariage. Elles les entortillent autour de leur crâne et font une grosse boule sur leur front avant de les couvrir d’un mouchoir noir. Pour 10 yuans, elles défont leurs cheveux et les montrent aux touristes (nous ne cautionnons d’ailleurs absolument pas ce moyen de gagner de l’argent facile, en détournant quelque chose qui à la base est totalement traditionnel et qui devient à la fin plus un gagne-pain qu’autre chose, c’est bien triste !).

Les paysans commencent tout doucement à préparer la terre avant l’arrivée de la saison des pluies, il en faut du courage et de la pugnacité pour bêcher autant de kilomètres plantations, c’est dingue ce que la volonté humaine est capable de faire ! Ils commencent aussi à brûler les mauvaises herbes qui ont envahi les terrasses.

Nous marchons ensuite sur la crête et nous rendons au point de vue n°1 où nous espérons pouvoir admirer un coucher de soleil miraculeux, les beaux spots sur les montagnes s’enchaînent, c’est vraiment un endroit top du top. Nous rencontrons des français en vacances en Chine avec qui nous partageons un petit moment.