vendredi 3 février 2012

Luang Prabang, capitale royale

Ce matin, après un vrai bon petit-déjeuner pour nous caler l’estomac, nous louons des vélos et partons à l’assaut des rues de la ville. Nous faisons d’abord un tour durant la matinée pour nous imprégner de l’atmosphère de la ville. Nous nous arrêtons néanmoins au Wat Watanorom. Un jeune moine super sympa vient nous parler en Anglais et Français et nous ouvre les portes du sanctuaire. Il nous explique quelques images du Buddha ainsi que le déroulement d’une journée de moine dans un monastère.






Nous prenons une bonne noodles soup en guise de lunch avant de nous dirigier vers la colline Phu Si au sommet de laquelle se situe le temple du même nom. La vue sur le Mékong et la vallée environnante est imprenable. De plus, la petite brise ascendante qui remonte du fleuve jusqu’au sommet nous apporte une fraicheur plus que bienvenue ! On resterait bien là tout l’après-midi !


Nous reprenons la route mais après à peine 100m, il prend l’envie à Cameron de piquer une tête dans la Nam Khan, rivière à haut débit qui se jette dans le fleuve juste au Nord de la ville.
N’ayant pas nos maillots sur nous, nous nous contentons de manger une bonne glace en attendant qu’il finisse ses galipettes.



Sakina , Virginie et moi continuons vers le plus beau temple de la ville, le Wat Xieng Thong, datant de 1560. Ce temple royal contient encore le charriot surmonté par l’urne funéraire du roi qui l’a fait bâtir. Les bâtiments sont couverts à l’intérieur comme à l’extérieur de mosaïques multicolores décrivant pour la plupart la vie de tous les jours dans les campagnes du Laos de jadis. L’un des édifices en particulier est recouvert de mosaïques sur fond rose, servant de couverture au Lonely Planet (que nous essayons d’ailleurs de reproduire).


Pendant que les filles rentrent à l’auberge, je m’attarde dans les autres temples longeant la rue principale. C’est l’heure de la prière, les moines sont tous à l’intérieur en train de chanter les louanges à Buddha. Je reste quelques instants derrière eux à les écouter discrètement, c’est tout simplement magique !


Nous retrouvons tous ensemble, à l’exception de Cameron qui est introuvable, pour aller souper et jouer aux cartes en buvant du Lao Lao, alcool de riz à environ 50° qui goute plus ou moins le saké.
Au matin, nous prenons le taxi local (sawng thaew) en direction des Tat Kuang Si, chutes d’eau situées à une trentaine de kilomètres de la ville. En chemin, nous passons de petits villages ruraux plantés au milieu de leurs rizières.
Le parc qui protège les chutes abrite aussi un centre de réhabilitation d’ours à collier. Ces pauvres bêtes ont été arrachées de leurs mini cages dans lesquelles leurs tortionnaires les maintenaient enfermés (afin de prélever leur bile qui sert de remède traditionnel dans la médecine chinoise). La plupart ont été prélevé dans la nature après avoir tué leur mère, puis gardés deux ou trois ans dans des cages, plus petites qu’eux, avec un cathéter planté dans la vésicule biliaire jusqu’à ce qu’ils meurent de surinfection dans d’atroces souffrances. L’organisation qui a ouvert ce centre milite pour la fermeture de toutes les « usines » à bile d’ours d’Asie. Ils ont réussi à fermer ceux du Cambodge et il n’en resterait plus que 4 au Laos. Par contre, il en resterait des centaines en Birmanie, au Vietnam et en Chine. Plus de 12 000 ours seraient ainsi encore torturés à mort pour rien, car il existe des médicaments synthétiques bien moins chers et bien plus faciles à produire tout à fait à même de remplacer la bile d’ours dans ses usages traditionnels.


Les chutes sont magnifiques. Le calcaire dissout dans l’eau lui donne la couleur du lait à la menthe et se cristallise pour former de nouvelles barrières naturelles entre les bassins. Les arbres qui tombent dans l’eau finissent par se transformer en pierre. Tout ça nous rappelle un peu les lacs de Plivitce en Croatie ou les Nacedero de Urederra au Pays Basque espagnol.






Nous remontons le sens du courant et arrivons au clou du spectacle, une chute vertigineuse de 80m de haut, alimentée par encore d’autres chutes qu’on l’on voit plus haut dans la montagne. Un sentier abrupt mène jusqu’au sommet de la plus haute des chutes à travers une forêt dense et sombre. Le temps de redescendre et il est déjà temps de rentrer, nous n’avons même pas eu le temps de profiter de la fraicheur de l’eau des bassins de baignade. Tanpis nous allons nous baigner dans la Nam Khan et nous laisser porter par le courant et les rapides jusque sous le petit pont de bambou qui enjambe la rivière.



Après tout ce sport, rien ne vaut un bon petit cocktail en Happy Hour allongés sur la terrasse du  bar le mieux quotté de Luang.

A la tombée de la nuit, nous traversons le marché d’artisans et nous arrêtons pour manger un bout dans un buffet à volonté où tout est super bon, le tout pour 2,5 euros !


Nous passons le reste de la soirée à l’Utopia, magnifique bar avec kicker, terrain de volley, jardin et terrasse avec vue sur la rivière. La chicha à la pomme est un vrai régal, surtout quand elle est partagée en bonne compagnie autour d’un jeu de carte.





Prochaine étape: Phonsavan et les plaines des jarres

Nathan et Virginie

Lien vers album:
2012-02-03&04 Luang Prabang

1 commentaire:

  1. Salut,
    On est pas encore à la fin mais dois avouer avoir une petit coup de coeur pour la Laos.
    Ca a l'air terrible comme pays.
    Magnifique voyage. :=)
    Fabrice

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