Nous prenons une bonne noodles soup en guise de
lunch avant de nous dirigier vers la colline Phu Si au sommet de laquelle se
situe le temple du même nom. La vue sur le Mékong et la vallée environnante est
imprenable. De plus, la petite brise ascendante qui remonte du fleuve jusqu’au
sommet nous apporte une fraicheur plus que bienvenue ! On resterait bien
là tout l’après-midi !
Nous reprenons la route mais après à peine 100m, il
prend l’envie à Cameron de piquer une tête dans la Nam Khan, rivière à
haut débit qui se jette dans le fleuve juste au Nord de la ville.
N’ayant pas nos maillots sur nous, nous nous
contentons de manger une bonne glace en attendant qu’il finisse ses galipettes.
Sakina , Virginie et moi continuons vers le plus
beau temple de la ville, le Wat Xieng Thong, datant de 1560. Ce temple royal
contient encore le charriot surmonté par l’urne funéraire du roi qui l’a fait
bâtir. Les bâtiments sont couverts à l’intérieur comme à l’extérieur de
mosaïques multicolores décrivant pour la plupart la vie de tous les jours dans
les campagnes du Laos de jadis. L’un des édifices en particulier est recouvert
de mosaïques sur fond rose, servant de couverture au Lonely Planet (que nous
essayons d’ailleurs de reproduire).
Pendant que les filles rentrent à l’auberge, je
m’attarde dans les autres temples longeant la rue principale. C’est l’heure de
la prière, les moines sont tous à l’intérieur en train de chanter les louanges
à Buddha. Je reste quelques instants derrière eux à les écouter discrètement,
c’est tout simplement magique !
Nous retrouvons tous ensemble, à l’exception de
Cameron qui est introuvable, pour aller souper et jouer aux cartes en buvant du
Lao Lao, alcool de riz à environ 50° qui goute plus ou moins le saké.
Au matin, nous prenons le taxi local (sawng thaew)
en direction des Tat Kuang Si, chutes d’eau situées à une trentaine de
kilomètres de la ville. En chemin, nous passons de petits villages ruraux
plantés au milieu de leurs rizières.
Le parc qui protège les chutes abrite aussi un
centre de réhabilitation d’ours à collier. Ces pauvres bêtes ont été arrachées
de leurs mini cages dans lesquelles leurs tortionnaires les maintenaient
enfermés (afin de prélever leur bile qui sert de remède traditionnel dans la
médecine chinoise). La plupart ont été prélevé dans la nature après avoir tué
leur mère, puis gardés deux ou trois ans dans des cages, plus petites qu’eux,
avec un cathéter planté dans la vésicule biliaire jusqu’à ce qu’ils meurent de
surinfection dans d’atroces souffrances. L’organisation qui a ouvert ce centre
milite pour la fermeture de toutes les « usines » à bile d’ours
d’Asie. Ils ont réussi à fermer ceux du Cambodge et il n’en resterait plus que
4 au Laos. Par contre, il en resterait des centaines en Birmanie, au Vietnam et
en Chine. Plus de 12 000 ours seraient ainsi encore torturés à mort pour rien,
car il existe des médicaments synthétiques bien moins chers et bien plus
faciles à produire tout à fait à même de remplacer la bile d’ours dans ses
usages traditionnels.
Les chutes sont magnifiques. Le calcaire dissout
dans l’eau lui donne la couleur du lait à la menthe et se cristallise pour
former de nouvelles barrières naturelles entre les bassins. Les arbres qui
tombent dans l’eau finissent par se transformer en pierre. Tout ça nous
rappelle un peu les lacs de Plivitce en Croatie ou les Nacedero de Urederra au
Pays Basque espagnol.
Nous remontons le sens du courant et arrivons au
clou du spectacle, une chute vertigineuse de 80m de haut, alimentée par encore
d’autres chutes qu’on l’on voit plus haut dans la montagne. Un sentier abrupt
mène jusqu’au sommet de la plus haute des chutes à travers une forêt dense et
sombre. Le temps de redescendre et il est déjà temps de rentrer, nous n’avons
même pas eu le temps de profiter de la fraicheur de l’eau des bassins de
baignade. Tanpis nous allons nous baigner dans la Nam Khan et nous laisser
porter par le courant et les rapides jusque sous le petit pont de bambou qui
enjambe la rivière.
Après tout ce sport, rien ne vaut un bon petit
cocktail en Happy Hour allongés sur la terrasse du bar le mieux quotté de Luang.
A la tombée de la nuit, nous traversons le marché
d’artisans et nous arrêtons pour manger un bout dans un buffet à volonté où
tout est super bon, le tout pour 2,5 euros !
Nous passons le reste de la soirée à l’Utopia,
magnifique bar avec kicker, terrain de volley, jardin et terrasse avec vue sur
la rivière. La chicha à la pomme est un vrai régal, surtout quand elle est
partagée en bonne compagnie autour d’un jeu de carte.
Prochaine étape: Phonsavan et les plaines des jarres
Nathan et Virginie
Lien vers album:
![]() |
2012-02-03&04 Luang Prabang |
Salut,
RépondreSupprimerOn est pas encore à la fin mais dois avouer avoir une petit coup de coeur pour la Laos.
Ca a l'air terrible comme pays.
Magnifique voyage. :=)
Fabrice