Petits pas... Grandes empreintes!: D’une rive à l’autre, arrivée à Huay Xai

La dame de l’auberge nous dépose à 8h30 au poste frontière de Thaïlande avec d’autres gens dont Mariusz et Marta, un petit couple de Polonais très gentils. Après une bonne demi-heure de file, nous recevons sans problème notre cachet de sortie (c’est qu’il commence à y en avoir des tampons et visas dans notre petit passeport !).

Nous embarquons dans une des barges faisant la navette sur le fleuve entre les postes frontière thaï et lao. Après à peine deux minutes de traversée, ça y est, nous voilà sur la terre de notre sixième pays. La file pour l’obtention est énorme, c’est un peu la foire, bon… on leur en voudra pas de pas être ultra-organisés.

Nous passons deux heures dans la « file » (la masse informe de gens qui se pressent devant le guichet) à échanger nos derniers baths contre des dollars pour payer le visa et le reste en kip laotiens.

Ceux-ci obtenus, nous nous installons dans notre chambre avant d’aller jusqu’au port réserver notre place du lendemain à bord du « slow boat » qui nous emmènera en deux jours jusqu’à Luang Prabang.

La première chose nous frappant la rétine le long de la route, ce sont les aubettes qui vendent des baguettes, trop bonnes !!! Après deux mois sans bon pain, ça commençait à nous manquer. Hé oui, il fallait bien que les Lao gardent quelques souvenirs de la colonisation française tout de même.

Après un sandwich fromage et poulet, nous voilà prets à explorer les environs du village à pied. Nous nous élançons au hasard d’un chemin, qui nous emmène jusque dans la campagne avoisinante. Nous voyons des rizières, des papillons, du bétail, des plantations de coton, un petit serpent tout mignon farfouillant dans les hautes herbes autour du ruisseau, des araignées, des fleurs et des tas de plantations de toutes sortes, mais surtout des bananiers.

La boucle du sentier nous ramène en ville devant le marché où nous trouvons des énormes larves encore vivantes. Celles-là, promis on les a pas touchées ! Il y a aussi des petites dames qui vendent des bouteilles d’alcool contenant à chaque fois un serpent (cobra) tenant dans sa gueule la queue d’un énorme scorpion. C’est un bon tonifiant sexuel apparemment !

Nous nous faisons héler par un groupe de gens en train de jouer à la pétanque. Ceux-ci bossent pour le département de l’agriculture et de la forêt. Une des dames nous fait goûter plusieurs petites gâteries présentes sur la table, tandis que les hommes se pressent autour de nos verres pour les remplir de bière. Nous sommes tombés au paradis ! En plus, ils me proposent une partie de pétanque (autre résidu de la colonisation) que je ne saurais refuser. Nous lançons donc les boules par équipe de trois. La bière coule à flots et les points s’enchainent. Mes co-équipiers et moi remportons la partie 7points à 4. Heureusement que nous avons gagné, parce que le perdant doit payer 10000kip à l’organisateur !

Nous laissons là notre sympathique compagnie et grimpons une volée interminable de marches jusqu’au temple qui domine la colline où nous retrouvons Marta et Mariusz.