Petits pas... Grandes empreintes!: Une arrivée balinaise bien mouvementée!

Et voilà, après avoir pris l’avion à Darwin, nous atterrissons avec une heure de retard à Bali. Après toutes les questions administratives et la récupération des sacs, nous entrons dans le pays sans problème (il nous faut normalement un ticket de départ pour pouvoir entrer, heureusement nous avons notre ticket pour le Japon !).

Nous sortons de l’aéroport et là, c’est le choc des cultures ! Nous sommes accostés de toutes parts par des taximens (« Taxi ? », « Driver ? », « Where ? »,…) Mon Dieu, on n’a pas l’habitude, pauvres (ou riches ?) européens, d’être ciblés ainsi ! Après les avoir tous esquivés, nous marchons un peu avant de prendre un taxi sur la route, un peu moins cher. Il nous emmène à Denpasar, où nous prendrons un bus demain pour Tabanan (« C’est toi la banane ! »). La nuit tombe petit à petit, le taxi essaye de nous refourguer des hôtels mais non, on sait où on veut dormir ! Il nous dépose à Ubung Terminal, le terminal des bus. Nous nous faisons directement accoster, à nouveau, par une horde de conducteurs de bus, de taxi et de bémo (petit bus). NON ! On ne veut pas de bus !

Nous trouvons l’hôtel où nous voulons passer la nuit, non s’en s’être perdu ! Heureusement, un petit bonhomme nous a gentiment conduit à la bonne rue (il a quand même eu droit à une petite récompense). La chambre est… folklorique ! Surtout la salle de bain avec sa toilette turque et sa douche (seau +louche). Mais on s’en fout, on veut juste dormir. On ne sort même pas essayer de se trouver à diner, on a trop peur de se faire accoster à nouveau. En guise de souper, nous mangeons les Oreo qu’il nous reste de Darwin ! Nous nous endormons en ayant appliqué une masta dose d’anti moustique… et en priant pour que tout se passe bien demain !

Nous nous réveillons avec les poules, au chant du coq, c’est-à-dire à 5h45. Nous prenons notre « douche » et nous habillons vite, pour pouvoir prendre le premier bus et arriver le plus vite possible à Tabanan. Nous sommes vite replongés dans le capharnaüm de Denpasar. Nous trouvons un bus pas trop cher qui nous emmène, mais qui nous dépose un peu avant Tabanan, à Kederi. Mais… c’est pas là qu’on veut aller nous ! A nouveau, c’est la cohue pour trouver un transport.

Nous décidons d’aller directement jusqu’à Balian Beach. Quand nous y arrivons, il est déjà 10h00 du matin. Nous trouvons un sympathique endroit où nous passerons la nuit. Nous avons droit à un bungalow sur pilotis avec une salle de bain aussi folklo que la précédente. L’endroit est magnifique, une des fenêtres du bungalow donne droit sur les terrasses de riz. La dame qui nous reçoit est elle aussi très gentille. Elle nous fait gouter une recette de riz enroulé dans une feuille de banane ou de palme (qui sait ?), vraiment délicieux, ainsi que des fruits de la passion.

Nous louons un scooter (nous nous mettons à la mode balinaise, apparemment tout le monde en a un ici) et partons pour Pura Luhur Batukaru, un temple hindouiste. Nathan contrôle très bien le scooter, la route est assez facile. Nous manquons juste une fois nous faire aplatir entre deux camions, sinon c’est parfait ! Nous trouvons un petit endroit où diner, les dames sont très gentilles. Elles nous amènent deux jus (à l’orange pour moi et à la pastèque pour Nathan) qui doivent être mixé avec du lait. C’est vraiment très bon. Nous prenons un Nasi Goreng et un poulet grillé.

Arrivés au temple, il nous faut enfiler des sarongs pour pouvoir y pénétrer. Nous faisons le tour du temple, c’est vraiment calme et superbe. Les temples ici sont à ciel ouvert et sont vraiment très grands. Il y a plusieurs enclos dédiés à chaque fois à un dieu différent. Plusieurs de ces enclos sont d’ailleurs fermés au public, nous ne pouvons les voir que de l’extérieur, devant le portique.

Nous continuons notre route et arrivons à Jatiluwih où des terrasses de riz s’étendent à perte de vue. C’est splendide ! Nous faisons une petite balade en scooter au milieu de ses champs. A un moment donné, nous demandons quand même notre route, pour être sûr de ne pas nous paumer ! Il s’avère que le propriétaire de l’hôtel-restaurant et du tour-opérateur « Bali by Quad » (quand je dis « hôtel » ne voyez pas dans votre tête un complexe avec piscine et salle de billard mais plutôt des bungalows, des rizières, un restaurant ouvert) est belge ! Il ne vient que pour l’été, il n’est donc pas là pour le moment.

Nous retournons doucement vers Balian Beach. Sur la route, nous avons une conversation de mobylette à mobylette avec Madé, un pur balinais. Il nous propose d’aller boire un verre ensemble. Nous acceptons volontiers. Nous voilà donc partis à un kilomètre de notre hôtel, il habite dans le coin ! Nous discutons gaiement sur un fond de reggae (avec Tryo qui passe également, faut le faire à l’autre bout du monde !).

Madé est très sympa mais un peu collant, il ne veut pas nous quitter d’une semelle et veut absolument qu’on aille dormir chez lui. On a beau lui dire qu’on a déjà un endroit, rien à faire ! Je joue les « Je suis fatiguée, je veux rentrer » en espérant qu’il nous lâche mais rien à faire, il nous reconduit même jusqu’aux bungalows. Là, il nous dit qu’il n’a jamais vu cet endroit et qu’il voudrait visiter. Tout de suite, je dis non, je ne veux pas lui montrer l’endroit où nous dormons, surtout de nuit et de peur qu’il ne parte jamais ou qu’il vienne nous espionner la nuit (ouais… un peu parano là mais bon, on n’est jamais trop prudent !). Il s’en va donc (enfin oserais-je dire !) et nous nous endormons sous la moustiquaire, au milieu des bruits de la nuit…