Petits pas... Grandes empreintes!: Dans le désert du Namib

Le réveil sonne tôt ce matin. Nous nous levons avant le soleil, car ce matin, nous voulons l’admirer montant dans le ciel. Nous voilà vite prêts et devant les grilles du camp, en attendant que celles-ci ouvrent. Nous ne sommes pas les seuls, il y a des dizaines de voitures autour de nous. Ca y est, 5h30, les portes s’ouvrent et c’est à la queue-leu-leu que nous roulons vers les dunes du Namib. On n’y voit rien du tout et toutes les voitures roulent à une vitesse plus haute que celle autorisée et se dépassent sans arrêt. Voyant que le soleil pointe déjà le bout de son nez et que nous ne sommes qu’à mi-chemin de la dune où nous voulions aller, nous décidons de nous arrêter à la Dune 45, située comme son nom l’indique à 45 km du camp.

Nous commençons à gravir la pente, ouille c’est dur, ça glisse ! Le sable est froid, perso je n’ai mis que mes sandales et pas mes chaussures de marche (qui sont de toute façon trouées depuis le Népal). Je vois Nathan, Laurent et Laetitia grimper et grimper, la distance s’allonge entre nous. Allez Vi, un effort ! Arrivés au-dessus, nous nous affaissons dans le sable et admirons Môsieur Soleil faire son apparition et illuminer le ciel de ses plus belles couleurs.

Ca y est, Nathan se jette… à la dune ! Rouler-bouler, pas jusqu’en bas mais ça amuse les asiatiques qui ont fait le chemin avec nous. Aller, c’est à moi ! Youhuuuuuuu ! Et un troisième à deux ! On adore !

Nous redescendons la dune par un autre côté, waw, que cet endroit est beau ! Il y a quelques arbres parsemés ci et là, ce qui donne au site un aspect encore plus… désertique !

Nous reprenons la voiture et allons jusqu’au parking de Sossusvlei, où nous sommes obligés de nous arrêter. En effet, seuls les 4x4 ont le droit de continuer. Pas grave, après un petit dej, nous prenons notre courage à deux mains et parcourons le 4km de route ensablée qui nous sépare de Sossusvlei. On ne s’imagine pas à quel point c’est différent de marcher dans le sable, et ça prend beaucoup plus de temps et d’énergie !

Comme à son habitude, Laurent prend la tête de la course, suivi par notre jeune militaire. Nathan m’attend et je referme la marche, tranquillou !
A nouveau, il nous faut grimper les dunes pour avoir le panorama. Aller, hop, hop, hop, hop, on met les pieds dans les anciennes traces et on y va ! Comme c’est beau ! Le pan qui s’étend en bas est recouvert d’arbres morts, ce qui donne un aspect fantomatique incroyable.

Nous grimpons, grimpons et grimpons encore, avec des petites pauses « eau » ou « biscuit ». Il y a un passage beaucoup plus dur que les autres car très très pentu. Nous voilà même à quatre pattes afin de ne pas glisser ! Il fait de plus en plus chaud, le sable aussi devient brûlant. Et il n’est même pas 10h !

Ca y est, nous sommes tout au-dessus ! Yeeeeeeehaaaaaaa ! Le paysage est splendide, du sable et des dunes à perte de vue. On ne s’étonne pas que les premiers explorateurs se soient paumés !

Après une petite sieste au soleil, nous repartons… mais sur un côté très pentu où nous nous mettons à courir comme des fous ! On est LIBREEEEEEEEEEEE ! Je m’assieds dans le sable et me mets à glisse. Tiens, ça fait du bruit ! Mais ouiiii, les dunes chantent ! Mon père me l’a dit par Skype il y a quelques jours ! J’appelle les autres pour leur dire, un gros bruit sourd se fait entendre sous nos pieds, c’est génial ! Aussitôt, Nathan se met à mes côtés et nous dévalons la dune sur le cul, jusqu’à ce que l’on soit trop bas pour que la résonnance ait lieu. Nous terminons notre descente à coup de grandes enjambées, trop fun !
C’est fou la vie que l’on trouve dans un désert : des fourmis, des scarabées, un oryx, des lézards,… toute une petite vie qui se cache mais qui est bien présente.

Nous retournons à la voiture en passant sur le pan au milieu des arbres morts. Là, il fait vraiment chaud ! Par contre, chose étrange, la croûte de sel sous nos pieds reste très fraîche. Sans doute que la blancheur de la surface empêche l'eau qui se situe entre la fine lamelle de minéraux et l'argile d'en-dessous de s'évaporer. Hop, une petite photo spéciale Gilles de Manage et c’est reparti. Nous prenons quand même la petite navette qui fait les 4km entre Sossusvlei et le parking, on est trop fatigués ! Nous arrivons à la voiture crevés mais heureux, c’était trop génial !

Nous rentrons au camp, mangeons un bout, et allons nous pauser près de la piscine où nous jouons aux cartes le reste de la journée, allons prendre une douche et hop, au dodo bien mérité !

Le lendemain, nous allons voir le Sesriem Canyon qui se situe juste à côté du désert du Namib. Nous avons la chance de voir des babouins, Laetitia et Laurent ne les ont pas encore vus ! Mais quand nous leur racontons les histoires sur les babouins, comme quoi ils sont agressifs et tout ça, Laetitia n’est plus si contente que ça de les voir !

Nous descendons dans le canyon, qui est petit si on le compare à son cousin du Colorado, mais magnifique ! C’est impressionnant d’être à l’intérieur, avec ces grandes parois rocheuses qui vous entourent. Sur l’une des parois, il y a un énooooooorme nid d’aigle. On pourrait tous se mettre dedans sans problème !

Nous continuons notre marche, les babouins commencent à redescendre dans la gorge. Allez les hommes, pas trop près !
Nous voilà ensuite en route pour le Fish River Canyon, dernière étape avant de passer la frontière sud-africaine. Nous décidons de couper la route en deux et de nous arrêter en chemin. La route est toujours aussi belle, et nous passons à travers des réserves gratuites qui contiennent kudus, oryx, zèbres, antilopes,… et apparemment, girafes !

Et puis, comme tout ne peut pas être toujours rose, voici notre deuxième pneu plat, mais cette fois-ci au beau milieu de nulle part ! Laurent se remet à changer la route pendant que nous préparons le repas du midi. Des rangers nous apprennent qu’il n’y a pas de garage avant longtemps, nous repartons donc avec la roue de secours à 50km/h. Nous trouvons tout de même deux « garages » (c'est-à-dire des réparateurs de pneus au milieu de rien, pas des garages tout fournis comme chez nous), mais le premier n’est pas là et le second n’a pas le bon pneu.

Nous continuons donc avec notre roue de secours, nous arrêtons deux secondes et demie près d’un château à visiter mais le prix d’entrée nous fait finalement reculer et nous nous arrêtons à la nuit tombée dans un petit camping très sympathique. De bons hot-dogs cuits au barbecue et des marshmallows composent notre souper. Et puis, dodo pour tout le monde. Brrrrrr, ça caille vraiment !