dimanche 19 août 2012

Garden route, de l’eau sous toutes ses formes


Ce matin, nous prenons plein Est pour une virée de plus de 200km avant d’atteindre le Wilderness NP, première zone protégée de la Garden Route. En fait de jardins, ce sont plutôt de belles régions naturelles qui conservent quelques petites particules de forêts pluviales ayant survécu à la folie destructrice des hommes.


Nous passons l’après-midi à trekker dans le parc national à grimper dans les collines qui environnent la rivière abreuvant les lacs et marécages du coin. La flore et la faune sont plus qu’abondantes, les lichens recouvrent les troncs. Nous trouvons même une orchidée super délicate d’un blanc immaculé sur le sol et un splendide turaco avec son maquillage blanc autour des yeux rouges. Cet endroit est une des zones les plus fréquentées de toute l’Afrique par les oiseaux migrateurs.

 

Nous remontons tout au-dessus de la colline avant de redescendre dans le vallon où nous montons jusqu’à une cascade non sans nous être mouillés les pieds pour passer le gué au milieu du ruisseau. Sur les passerelles et les balustrades, nous voyons plein de crottes encore fraîches et même quelques traces de sang. Il y a eu une bagarre entre des bandes de singes dans le coin. Heureusement que nous n’avons pas croisé leur chemin !




Sur le chemin du retour, nous devons prendre un mini bac tout brinquebalant qu’il faut actionner en tirant sur la corde. Wawww, ça c’est de l’aventure ! Comme c’est le seul moyen de rentrer au camping, on a pas trop le choix, faut y aller. Bon, ça tangue dans tous les sens mais fialement on s’en sort assez bien, sans tomber à l’eau.

Nous rejoignons la hutte que nous avons loué pour la nuit et nous retrouvons tout seuls, tout le monde est parti. J’espère qu’on n’aura pas de souci cette nuit avec les singes et les pickpockets !

Au matin, nous nous réveillons frais et dispo après une nuit qui n’aura jamais été aussi calme en un an. Nous allons visiter les lacs de plus près. Il y a plusieurs caches aménagées le long de l’eau pour pouvoir approcher à la limite de l’eau sans effrayer les oiseaux. Bon ce matin, c’est particulièrement calme, y a pas beaucoup d’action mais on ne peut pas être aussi chanceux tous les jours.



Autour des lacs, nous voyons plein de traces d’antilopes et nous trouvons aussi une pique de porc-épic. Ca, ça fera un beau souvenir ! Les campagnols s’en donnent à cœur-joie dans le coin, les sentiers sont minés. Il y a tellement de galerie dans ce sol mou composé essentiellement de sable que nous nous enfonçons souvent jusqu’à la cheville. Il faut même faire attention pour ne pas se faire mal.ous avons bien de la chance de voir toute cette région au printemps, c’est dingue les espèces de pleurs qui peuvent peupler le bush et les prairies. On pourrait faire un herbier de plusieurs milliers de pages pour collectionner chaque spécimen. A un moment, nous escaladons une dune et nous retrouvons dans les restes d’un incendie qui a dû s’éteindre quelques jours plus tôt. La nature a déjà repris ses droits et des tas de fleurs (qui ne fleurissent qu’après un incendie) tapissent le sol brûlé. C’est dingue la nature quand même !





Après notre petite ballade, nous reprenons la voiture et nous rendons dans la seconde partie de la garden Route, le lagon de Knysna. Les vues sont magnifiques, mais le plus impressionnant, c’est encore la grimpette qu’il faut franchir pour arriver au somment d’une des deux « Heads », les pinacles de pierre qui gardent l’entrée du port naturel. La voiture monte pratiquement à la verticale, c’est fou. Et dire que plein de gens habitent ici et qu’ils font cette grimpette plusieurs fois par jour !



C’est l’heure du goûter, nous nous arrêtons donc dans un petit resto pour nous remettre de nos émotions et manger une bonne gaufre belge avant de rallier notre guesthouse. Nous y rencontrons la famille Séchet, Bruno et Florence ont décidé de tout quitter pour se lancer dans la grande aventure avec leurs trois filles, Clara, Flavie et Anouk. Nous passons une super soirée en leur compagnie, partageons notre diner et nos expériences. Ils ne sont partis que depuis deux semaines alors que nous n’en avons plus que pour deux semaines. Nous en profitons dons pour leur donner tous nos bons plans et bonnes adresses. C’est drôle parce que c’est un des projets qui nous animent pour l’avenir, partir en voyage avec nos enfants (bon Ok, il faudra d’abord en avoir avant de faire des plans sur la comète !).



Au matin, nous nous rendons à Tsitsikamma, troisième partie du NP et perle de la couronne des côtes sud-africaines. Les rochers et récifs déchirent le littoral aussi loin que notre regard porte. Nous allons tout d’abord voir l’embouchure de l’une des rivières protégée par le parc. Nous devons emprunter quelques passerelles acrobatiques, le cœur de Virginie manque de flancher plusieurs fois, mais malgré tout elle résiste bien (mieux qu’au début de notre tour en tout cas). Nous croisons pas mal de lézards sur notre chemin en direction du point de vue qui domine le coin.





Mais nous avons oublié de prendre de l’eau avec nous et il fait pas mal chaud. Nous rebroussons donc chemin, prenons notre camel bag et partons en sens inverse le long de l’Otter Trail, la plus ancienne et plus réputée randonnée de tout le pays. Nous croisons bien sûr quelques damans en train de se prélasser comme des rois au soleil. Ils sont toujours aussi mimi !



A un moment, le sentier passe au milieu d’une prairie de mer où quelques bush bucks broutent les plants de sauge. Ca fait longtemps qu’on les avait vu ceux-là. Il nous faut escalader les rochers les plus escarpés pour parvenir à suivre le tracé. C’est vachement dangereux mais tellement beau. Nous croisons quelques traces de loutres inscrites dans la boue mais, de nouveau, nous n'avons pas la chance de les spotter.



Notre itinéraire est censé nous mener jusqu’à une super cascade mais des gardes nous arrêtent à mi-chemin en nous disant que nous n’aurons pas le temps de revenir sur nos pas avant la tombée de la nuit. Nous avions pourtant calculé que nous serions de retour avant 17h, mais c’est vrai que sur ce versant de falaise exposé plein sud (soit le côté le plus à l’ombre de l’autre côté de l’équateur), la lumière est vachement plus faible et vu la dangerosité du sentier, nous ne discutons pas et remontons par un autre sentier à travers la forêt pluviale.



Il est déjà temps de sortir du parc avant la fermeture des grilles avant d’aller dormir à Plettenberg Bay pour notre dernière soirée le long de la côte. Ca nous donne l’occasion de fêter ça autour d’un énorme plateau de crustacés le long de la plage, ben oui faut savoir profiter hein !
 
Prochaine étape: Remontée vers Britz
 
Nathan et Virginie

Lien vers album:
2012-08-19au21 Garden Route

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