jeudi 10 mai 2012

Chengdu, première impression d’une ville de Chine

Ce matin, après un petit trajet en bus de deux heures, nous arrivons à Chengdu, prenons un bus local et trouvons facilement notre guesthouse, le Mix Hostel Guesthouse. 
Après le diner, pendant que Chloé et Benoit vont faire prolonger leur visa chinois, Nathan et moi allons dans le quartier tibétain voir pour un souvenir. Car même si nous y étions pendant toute la durée de notre voyage sur la Sichuan-Tibet Hwy, nous n’avons pas acheté de souvenir ! Nous sommes complétement déçus par ce quartier, qui ne vend que des breloques et des cacailles. On préfère encore ne rien acheter du tout plutôt que d’acheter du faux !
Nous allons ensuite dans le vieux quartier, à deux pas de l’endroit où nous dormons, et y faisons une petite ballade. Les rues sont sympathiques et surtout pleines de bons trucs à manger. Voilà un endroit où nous viendrons diner !


Nous retrouvons nos deux amis à la guesthouse et nous nous décidons de rester là manger et de nous faire un bon burger frites !

Le lendemain, nous allons voir les pandas au centre qui se trouve un peu en dehors de la ville. Ce centre abrite des Red Pandas et des Giant Pandas.
Les petites bêtes sont toutes mignonnes, si on pouvait seulement traverser la barrière et faire de gros câlins à ces petits et énormes nounours poilus !
Les pandas rouges (qui ne font que porter le même nom que leurs gros acolytes) ne font en fait pas partie de la même famille que les pandas géants, apparentés au groupe des ursidés. Leur régime alimentaire est semblable, tous deux ne se nourrissent que de pousses et écorces de bambous mais c’est bien leur seul point commun.


 Les petits pandas qui ressemblent plus à des renards ou des grosses belettes passent le plus clair de leur temps dans les arbres, alors que les grands pandas sont plus patauds même s’ils ne dédaignent pas le sport de grimpette et les cabrioles dans les branchages.




Nous arrivons à la nurserie, où des petits d’environ 8 mois s’ébattent avec leur mère gardienne.En fait, l’espèce de pandas géants n’est maintenue en vie qu’artificiellement « grâce » à des inséminations artificielles de mères porteuses. 50% du temps, les mamans donnent naissance à des jumeaux, mais dans la nature elles n’en gardent en général qu’un avec elles. Elles n’ont en effet pas assez de lait ni d’énergie pour s’occuper de deux nourrissons turbulents. Au centre, les scientifiques recueillent un des deux petits, le mettent en couveuse, laissent l’un des petits à la mère et interviennent pour intervertir les bébés au moins toutes les trois heures. Ça permet aux bébés de recevoir la moitié du lait de leur mère, plein d’anticorps. L’autre moitié est fournie par un cocktail de lait « artificiel » qui colle au mieux au lait maternel.





Quand on réfléchit, ça fait quand même beaucoup de boulot pour préserver une espèce emblème qui est naturellement vouée à l’extinction. L’évolution a amené cette espèce dans un cul-de-sac écologique. D’un ours omnivore capable de manger de tout et d’hiberner en hiver pour conserver ses forces, l’espèce en est arrivée à un herbivore qui ne mange que des bambous (herbes géantes à très faible rendement énergétique), régime absolument insuffisant pour permettre à un organisme aussi gros d’accumuler de l’énergie. L’ours est devenu très fainéant, son expansion démographique a été limitée aux zones où se trouvent des bambous en quantités suffisantes et où le climat est relativement tempéré. Evidemment l’homme est passé par là et a réduit cet environnement naturel mais le fait premier de la raréfaction des pandas en milieu naturel est due à leur fainéantise en période d’accouplement et à la consanguinité.
Alors on peut quand même se poser la question de savoir si ce ne serait pas mieux que les politiques axent les millions de dollars engloutis dans ce centre vers la conservation des espèces qui sont anéanties par la seule voie des activités humaines (voir tous les articles précédents où nous parlions du sort réservé à ccertains animaux) . Ils feraient mieux d’agir tant qu’il est encore temps pour essayer de sauver les tigres, les rhinos, les éléphants, les tortues, les singes et toutes les autres espèces emblématiques… qui sont tous employés dans la médecine ou la cuisine traditionnelle sous des formes différentes.
Bien sûr les pandas ont le droit d’être préservés, mais les autres espèces aussi. Seulement, le WWF a choisi son effigie et la Chine ne pourrait pas laisser disparaitre ce symbole national. Et tanpis pour les autres qui n’ont pas cette chance. 

Après cette petite visite chez les nounours, nous reprenons le bus et allons diner dans le vieux quartier, là où nous avions vu pleins de bonnes choses !



Nous passons l’après-midi dans le centre de la ville à essayer de trouver des guides de voyage ou tout simplement à flâner dans les rues. Nous passons aussi vite chez Carrefour (ben ouais, y’a Carrefour en Chine !) pour faire le plein de bonnes choses pas trop chères et nous rentrons à la guesthouse, crevés.



Et voilà, le lendemain, nous entamons notre dernier jour avec nos amis français ! Nous allons d’abord tous les deux dans un petit marché local, acheter de bonnes madeleines  pour le bus de demain matin avant de retrouver Chloé et Benoit, d’aller manger un bout et de se rendre, après un petit flanâge dans la guesthouse, dans une maison de thé qui se trouve dans un joli parc. Nous prenons quatre thés différents, sortons nos biscuits et nous voilà bien installés pour une petite après-midi détente.




Nous nous disons au revoir le soir même, Chloé et Benoit continuent leur chemin vers pékin et le Transsibérien et nous nous dirigeons vers Leshan.

Chloé et Benoit, ce fut un réel plaisir de faire un bout de voyage avec vous. On espère que vous avez pu choper vos billets pour le Transsibérien et que vous allez aimer la Mongolie. On se reverra sur Paris, Bordeaux ou Bruxelles ! Profitez un max de votre voyage et merci pour tous vos conseils sur l’Inde, on a hâte de gouter tout ça !

Prochaine étape: Leshan

Nathan et Virginie

Lien vers album:
2012-05-09au12 Chengdu

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