lundi 2 avril 2012

Adeline et Laurent à Tokyo !

Ca y est, nos deux loulous sont là ! Après plus de douze heures de vol, Adeline et Laurent sont au Japon, avec nous, pour deux semaines ! Nous arrivons avec une pancarte et des petites couques de bienvenue.


Ils sont bien fatigués quand même mais pas question de se reposer, Tokyo nous attend ! Après avoir déposé leur sac à la guesthouse, nous nous mettons donc directement en route pour un des parcs de la ville, Ueno-koen, où les sakura sont déjà en fleurs ! Wawwwwwwwww ! Nous faisons une belle petite balade au milieu des couleurs printanières. Non seulement les cerisiers sont en fleurs, mais aussi la plupart des camélias, les magnolias, quelques azalées, les pruniers aux fleurs doubles avec des étamines si délicates, c’est magique !




Les canards et les cygnes peuplent le lac dont les berges sont couvertes de roseaux et de lotus fanés. Le camaïeu de couleurs printanières associé au jaune de l’herbe desséchée par l’hiver et au bleu étincelant du ciel est enchanteur, nous avons choisi une bien belle saison pour visiter le Japon. Alors que la première semaine était plutôt axée sur les couleurs hivernales et la neige, les deux suivantes seront décidément pleines de couleurs !




Nous sortons du parc et nous baladons à travers les canyons urbains avec des bâtiments de plus de 20 étages de chaque côté de la rue en direction du palais impérial. Les trottoirs et les routes sont bien calmes durant la journée, c’est bien différent de l’heure de pointe dans les stations de métro. En fait, d’après ce que nous avons vu ces deux jours-ci, il y a très peu de voitures dans la ville, tout le monde prend les transports en commun, et c’est pas plus mal !



Nous arrivons devant l’entrée du palais mais malheureusement c’est fermé le lundi et le vendredi pour entretien (faudra qu’on lise mieux les horaires d’ouverture indiqués dans nos guides la prochaine fois !).



Tanpis, nous faisons le tour pour aller jusqu’au temple Yasukuni-jinja, dédié aux héros des guerres où le Japon a été partie prenante depuis la fin du 19° siècle.


Ce temple est très controversé depuis que les noms généraux de l’état-major qui ont dirigé les opérations de la Seconde Guerre Mondiale y ont été accueillis. Ces généraux ont été jugés criminels de guerre par les tribunaux internationaux, donc vous comprenez que ça puisse créer quelques tensions diplomatiques.
Il n’empêche que ce temple est très joli et que les sakura y fleurissent aussi !
Nous nous rendons ensuite à la Tokyo Tower, que nous apercevons depuis le palais impérial à travers le fouillis de scyscrapers qui poussent dans la ville.


En fait, elle est bien plus loin qu’il n’y parait, de plus nous nous perdons un peu dans le dédale de rues des Roppongi Hills. A chaque fois que nous prenons une rue, nous perdons la tour de vue à cause de la hauteur des bâtiments qui nous entourent. Nous passons un tournant, la retrouvons et la reperdons quasi instantanément.
Enfin, après ces péripéties à travers le labyrinthe tokoïte, nous finissons tout de même par atteindre le pied de ce que l’on peut considérer comme la Tour Eiffel japonaise (ben oui, la Tokyo Tower a exactement la même forme mais en plus grand).

Nous nous décidons à y grimper, malgré le prix exorbitant du ticket, nous sommes à Tokyo tout de même et s’il y a bien un panorama au monde à voir d’en haut c’est bien ici (y a New York aussi oui c’est vrai). Nous nous envolons à 150m pour une première étape au niveau des plus hauts buildings des environs. Les vues  sont déjà vachement belles, mais il nous faut plus, encore plus !




Nous reprenons un ticket (aussi cher) pour grimper 100m plus haut. De là, notre vue n’est plus arrêtée par aucun obstacle. Il parait que l’on peut voir par temps clair le Fujiyama à 90km de là (nous voyons le début des montagnes mais pas suffisamment loin pour voir la montagne sacrée).

C’est dingue, autour de nous et à perte de vue s’étend une mer de gratte-ciels entrecoupée d’îlots de verdure. Depuis la mer et jusqu’aux montagnes ce ne sont que des immeubles, partout, c’est hyper impressionnant. Nous n’avions pas imaginé à quel point l’agglomération de Tokyo est vaste et rejoint les agglomérations des autres grandes villes des environs pour former une immense toile qui recouvre toute la côte sud-est de l’île d’Honshu.
Nous redescendons, les yeux encore éblouis par le spectacle de cette ville tentaculaire et allons visiter un petit temple avant de rentrer doucement à l’auberge.



Nous n’aurons pas épargné nos pauvres amis aujourd’hui, avec à peu près 20 km de marche à travers la ville malgré qu'ils nous aient fait l'énorme cadeau de nous amener nos Pâques (merci à nos familles, ça fait tellement de bien de manger un bon bout d'oeuf en chocolat belge!). Nous avons aussi droit à des gaufres de Noël de chez la famille Schmitz puisque nous n'étions pas là cette année!

Le lendemain, nous nous mettons en route de bonne heure pour le marché aux poissons de Tokyo (le tsukiji fish market), célèbre dans le monde entier pour la quantité astronomique et la fabuleuse diversité d’espèces de poissons qui transitent par là tous les matins avant de se retrouver dans les étals des restaurants et magasins de tout le Japon. Normalement la meilleure heure pour y aller est vers 5h du matin, lors de la pesée et de la mise aux enchères des thons pêchés dans toutes les mers du globe. Mais puisque nous avons promis à Laurent et Adeline de les épargner un peu, nous nous rendons au marché vers 9h seulement.


 Il n’empêche, l’effervescence est toujours bien présente, des clarks roulent à toute allure dans les allées, nous voyons des tas de poissons se faire débiter, des énormes têtes de thon plus grosse qu’un ballon de foot jetées dans des paniers, leurs filets congelés se faire couper en fines tranches…



Des milliers d’animaux sont toujours vivants, depuis les poissons les plus divers en passant par des concombres de mer, des tas d’espèces de crabes, de crustacés, de fruits de mer, de poulpes, de sèches, d’oursins… la plupart encore vivants (mais plus pour longtemps) ! Nous ne voyons même pas autant de poissons quand nous plongeons !



Nous pensons pouvoir déguster un set de sushis tout frais dans l’un des nombreux étals situés autour du marché mais nous déchantons vite fait en voyant les prix sur les cartes. C’est des malades ces gens, 3500yen pour 10 sushis, c’est du gros attrape-touriste !
Nous irons plutôt au supermarché ce soir acheter une barquette de sushis en vente rapide à 400yen, ce sera nettement plus abordable !

Juste à côté du marché se trouve le jardin d’Amarikyu, lieu de retraite des hors du temps pour les empereurs. Le jardin a été aménagé à l’embouchure de la rivière Sumida dans le port de Tokyo. C’est l’un des seuls parcs au monde à avoir ses étangs alimentés en eau de mer à chaque marée. C’est drôle de voir des huitres s’accrocher aux rochers d’un étang en plein milieu d’un parc aménagé !


Ce jardin situé en bordure du quartier de Shiodome, rempli de gratte-ciels contemporains, crée un contraste saisissant. Les alentours du lac étaient parsemés de délicates maisons de thé, détruites et brûlées par le tremblement de terre de 1923 et le bombardement de 1945. Deux d’entre elles ont été reconstruites conformément aux originales et donnent un aspect de quiétude et d’apaisement à l’ensemble.


Les floraisons printanières sont à la fête dans le parc, même si comme hier les sakura se font désirer (la saison est beaucoup plus tardive cette année, vive le bouleversement climatique).
L’une des pelouses du parc est réservée à un grand champ de colza au jaune éblouissant. Pas besoin de soleil aujourd’hui, il nous suffit de nous balader entre les plants pour apprécier la chaleur d’une fin d’été !




Nous remontons tranquillement en ville mais le temps, qui n’était déjà pas vraiment au beau fixe ce matin, se dégrade encore plus. Nous nous abritons un instant dans le magnifique atrium vitré du forum créé par l’architecte Raphaël Vinoly.



Nous allons à l’office du tourisme demander nos renseignements à propos de notre petit trip au Fuji de demain, et la dame nous conseille vivement de rentrer rapidement à notre hôtel et de ne pas en bouger de la soirée parce qu’une violente tempête arrive sur la région de Tokyo, ce qui est assez rare pour la saison.
Les prévisions météo annoncent la pire tempête de l’année, c’est vrai que le temps est dégueu mais faut pas exagérer non plus. Par précaution nous écoutons la petite dame et retournons à l’auberge passer la soirée. Nous entendons le vent souffler dehors, quelques tuiles tombent dans la rue, mais rien de vraiment bien impressionnant. La tempête se calme en fin de soirée et nous allons gentiment nous coucher. N’empêche que en 3 jours à Tokyo nous aurons eu un « mini » tremblement de terre et une « méga » tempête !
Prochaine étape: Hakone et le Fujiyama
Nathan et Virginie
Laurent et Adeline

Lien vers album:
2012-04-02&03 Laurent et Adeline à Tokyo

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