Petits pas... Grandes empreintes!: Nikko, des temples, un lac et de la neige !

Nous nous réveillons ce matin, ça caille dehors mais dans notre lit, nous avons bien chaud ! La couverture chauffante et la méga couette, ainsi que le petit poêle ont bien fait leur travail.

Nous avons droit à un super petit déjeuner : pain perdu, bananes et sirop d’érable. Miam !

Avec le ventre bien rempli nous partons donc visiter les temples du Tosho-gu qui se trouvent sur la colline. Nous achetons le pass qui nous permet de rentrer partout et commençons par le jardin japonais. Que c’est beau et… que ça fait japonais ! Le jardin est organisé autour d’un petit lac dont l’eau est un peu blanche, comme si on l’avait mélangée avec du lait.

Evidemment, rien n’est en fleur (sauf un petit bouton de camélia), nous sommes au début du printemps, mais l’atmosphère de ce petit parc est reposante. Ça doit être magnifique lors de la floraison printanière !

Nous continuons ensuite avec le temple de la colline, le Sanbutsu-do. Le bâtiment est recouvert pour l’instant par un immense hangard pour restauration. Les travaux dureront 10 ans ! Nous pouvons accéder à l’intérieur et voir les trois énormes statues dorées qui y sont révérées.

Nous continuons le sentier vers le haut de la colline et passons devant une pagode à 5 étages (ça nous rappelle drôlement la tour japonaise du parc de Laeken !) reconstruite en 1819, après que la première version ait brûlé. Ben oui, tous les bâtiments sont en bois, et donc extrêmement fragiles aux intempéries, au feu et à l’usure du temps, il faut donc en prendre grand soin de ces petits bijoux !

Nous arrivons au sein de la première enceinte du Rinno-ji temple, construit en 766, et traversons une cour pleine d’édifices couverts d’or, de couleurs et de sculptures délicates, la plus connue étant celle des 3 singes se cachant la bouche, les oreilles et les yeux. Ceux-ci représentent certains des principes les plus fondamentaux du bouddhisme Tendai, à savoir ne pas dire, voir ou entendre de mauvaises choses.

Le mur faisant le tour de la chapelle est recouvert de panneaux sculptés d’oiseaux et de fleurs, c’est fabuleux ! A l’intérieur de la seconde enceinte se situe le bâtiment principal. Nous assistons à un mariage en habits traditionnels, les dames sont toutes en kimono tandis que la mariée est couverte d’une sorte de très lourd manteau blanc brodé d’oiseaux.

L’intérieur du temple présente encore les peintures datant de la construction du temple. Malheureusement nous ne pouvons pas prendre de photos, ce serait dommage d’abimer ces chefs-d’œuvre qui ont traversés plusieurs centaines d’années intacts.

Dans un petit bâtiment annexe, le plafond du hall est décoré d’un immense dragon rugissant. Un guide frappe deux petits bâtons de bois qui créent un son très intense et pénétrant. L’écho de ce son se répercute pendant de nombreuses secondes, alors que le guide continue à frapper les bâtons à intervalle régulier. Nous comprenons mieux maintenant le nom de « Roaring dragon ».

La seconde zone importante de la colline des temples est celle du Futarasan-jinja, construit en 782. Ce temple est dédié au Nantai-San, l’énorme volcan qui domine le paysage et dont l’éruption a créé le lac que nous verrons dans l’après-midi. Ce temple est d’aspect très simple, et n’a pas grand-chose d’intéressant, si ce n’est le jardin dans lequel nous pouvons essayer plein de jeux censés apporter la bonne fortune, du bonheur, de l’argent…

Le dernier temple est situé dans une zone assez reculée par rapport aux autres, le cadre est magnifique. Il faut grimper quelques volées de marches au milieu des pins plusieurs fois centenaires. C’est là que se trouve le Taiyuin-byo, presque désert (et tant mieux pour nous) alors que les autres temples sont bourrés de tours organisés.

Ce pavillon est le seul dont l’extérieur n’est pas en travaux, nous pouvons enfin apprécier la majesté de l’architecture traditionnelle japonaise sans bâches qui cachent la vue. Le bâtiment, inséré dans son cadre de verdure, au milieu de la neige qui recouvre encore une partie des allées est flamboyant. L’or plaqué sur les murs brille de mille feux grâce à la lumière qui se reflète sur la neige. Nous sommes conquis par l’endroit !

A l’intérieur, c’est pareil, de l’or plaqué partout sur les cloisons, c’est magique.

Nous redescendons tranquillement la colline, nous arrêtons devant un petit vendeur de poissons en pâte à crêpe fourrés de pudding (trop bon !) avant de nous assoir dans un petit resto sympa et de déguster des plats locaux (ramen= soupe de nouilles udon avec des trucs dedans).

Après avoir mangé, nous prenons le bus qui nous emmène au Chuzenji-ko, un immense lac à 1700m d’altitude. Le bus suit la route qui serpente le long des montagnes et bientôt, il fait tout, tout blanc autour de nous. Quand nous arrivons en haut, il neige ! Nous allons d’abord voir une chute d’eau, magnifique avec le blanc de la neige et les stalactites qui se sont formés.

Nous partons ensuite pour faire une ballade autour du lac mais il fait beaucoup trop froid (certainement -1000°) et le vent souffle très fort depuis les sommets. Nous essayons tant bien que mal de trouver un bonnet mais il semble que les gens ici, soit n’en ont pas besoin, soit ont dévalisé les magasins, car on n’en trouve nulle part !
Nous nous arrêtons donc pour prendre un bon café et un chocolat chaud dans un petit café sur la rive du lac. Aaaaah, ça fait du bien ! La vue est superbe, avec les montagnes enneigées qui surmontent le lac.
C'est dingue comme le temps change vite. En l'espace de cinq minutes, nous passons de chutes de neige à un soleil radieux et de nouveau aux nuages.

Nous nous décidons quand même à affronter le froid et continuons à marcher le long du lac. Dans la neige, nous apercevons des traces de cerfs qui vont de la forêt au lac et même une patte d’ours !

Nous marchons tranquillement avant de faire demi-tour et d’aller prendre notre bus. Le soleil se couche peu à peu derrière les montagnes. Nous croisons les doigts pour que notre bus arrive, vu qu’on est dimanche, on ne sait jamais ! Mais il arrive bien à l’heure et nous repartons pour Nikko.