mardi 13 mars 2012

Demilitarised Zone : une déception

Nous partons ce matin voir la zone démilitarisée qui se trouve au nord de Hué. Nous avons pris un tour car à notre avis, ce n’est pas facile de trouver les endroits importants par nous-même. Mais nous sommes rapidement déçus !
Nous avons d’abord une longue route de 2h avant de faire notre premier arrêt : une colline avec un drapeau. Il s’agit d’un point de vue hautement stratégique pour l’armée américaine, accessible uniquement par hélicoptère.



Pendant toute la journée, notre guide nous donne des explications sur ce que nous allons voir mais elle a un fort accent qui fait que personne ne comprend rien.
Le deuxième arrêt est un pont qui relie le Nord au Sud, créé après la guerre. Cet endroit est fort symboliquement, puisqu’il réalise le trait d’union entre les deux Vietnam, séparés depuis des années et réunis sous la bannière communiste.



Nous nous rendons ensuite au Khe Shan Combat Base, à 130km de Hué, où s’est déroulé l’une des batailles les plus importante de la guerre. Il s’agit d’une base américaine, que les Viet Cong ont assiégée en 1968 lors de la grande offensive du Têt (Nouvel An vietnamien). Ho Chi Minh s’est décidé à lancer une énorme offensive sur le Sud dans plus de 100 villes en même temps avec plusieurs centaines de milliers d’hommes afin de marquer un grand coup décisif dans le moral des troupes américaines. Ces quelques jours ont complètement ébranlé la confiance de la population américaine (dont le pays allait de victoire en victoire depuis 3 ans) et l’Occident en général. Beaucoup de pays ont mené des manifestations massives pour l’arrêt de la guerre, rappelez-vous mai 1968 !



Cette campagne a également mené les Américains à mener des représailles ultra-sanglantes et barbares (nous vous parlions du massacre de My Lai lors de notre visite du musée de la guerre de Saigon).
Sur place, nous pouvons admirer d’anciens avions, tanks et hélicoptères. Il y a également quelques bombes et un petit musée qui manque cruellement d’explication. Il y a bien quelques cartes qui expliquent les mouvements de troupes lors de la prise du bastion par les Viet Cong mais nous n’y comprenons rien. C’est dommage de s’être tapé une aussi longue route pour voir un champ de patate, certes historique mais un champ de patate quand même !

Nous reprenons la route en sens inverse et passons des paysages magnifiques avec des petits villages perdus dans les méandres de la rivière mais les vitres du car sont dégueux et nous roulons trop vite pour pouvoir en profiter.
Nous faisons bien un arrêt dans un village « traditionnel » mais qui n’a rien du charme des autres que nous avons passés.


Il est déjà temps d’aller manger. Nous nous arrêtons dans un restaurant méga cher, évidemment !
L’estomac bien rempli, nous sommes prêts à affronter la suite de la route (toujours aussi longue) dans le car !
Nous stoppons à un monument qui célèbre les héros de la guerre, pas vraiment intéressant alors que nous ne nous arrêtons même pas pour voir le pont français qui enjambe la rivière Ben Hai (cette rivière située pile poil sur le 17° parallèle marquait la limite physique entre le Nord et le Sud. De part et d’autre, un No Man’s Land de cinq kilomètres s’étendait, interdisant toute communication et séparant des familles pour quasi 25 ans).

Nous  nous rendons aux tunnels, ou plutôt au village souterrain, de Vinh Moc. Les gens se sont terrés dedans pendant toutes les années de la guerre, y ont vécu, ont créé une école, mis des enfants au monde dans la nurserie, y sont morts… Bref, toute la vie d’une communauté vivant dans la terreur des bombardements. Les tunnels avaient de nombreux débouchés, dont certains sur la mer, permettant des échappatoires et des ravitaillements sans que les Américains les remarquent.


Ces tunnels, destinés à la vie de tous les jours, sont bien plus vastes et aérés que ceux de Cu Chi, même s’il faut faire attention tout le temps à ne pas se rapper le crâne sur la voûte en terre.
Il y avait également des tranchées qui couraient en surface sur tout le site. Celles-là servaient au combat et aux embuscades.




En résumé, nous aurions sans doute plus apprécié le tour de la DMZ si nous avions eu notre propre véhicule (moto évidemment), nous aurions pu nous arrêter et visiter les petits coins reculés et bien plus intéressants qu’une statue monumentale. Aussi un peu plus d’infos sur les combats qui ont fait rage dans la zone nous aurait mieux éclairé, maintenant nous allons devoir faire le travail de recherche nous-même, c’est nul !
Le bus du tour nous laisse à mi-chemin du retour, car nous devons attraper le night bus en direction de Ninh Binh.

Prochaine étape: Ninh Binh

Virginie et Nathan

Lien vers album:

2012-03-13 DMZ

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