jeudi 15 décembre 2011

L'Ijen, une montée de nuit

Nous arrivons donc à Bondowoso où… on nous dit qu’il n’est pas possible non plus de louer une moto pour la conduire seule mais qu’on est obligé d’avoir un driver. Ok… bon…  Après une looooongue discussion avec le réceptionniste de l’hôtel, nous arrivons à avoir une voiture pour 450 000 Rp (au lieu de 600 000 à la base) qui nous conduira sur l’Ijen. Nous nous reposons donc un peu dans un sofa en attendant car nous partons à minuit. Nous mangeons au resto de l’hôtel (où nous n’avons pas pris de chambre vu qu’on part très tôt !), c’est vraiment excellent. Nathan goûte le Gado-gado (plat de légumes avec une sauce cacahuète) et un Cap-Chay (plat de légumes et poulet) pendant que je prends du poulet crispy sauce soja.


Nous arrivons au point de départ de la marche vers 2h30. Ca grimpe quand même vachement, et de nuit ça fout un peu la trouille, surtout quand Nathan marche 10m devant moi et que je me retrouve toute seule à gueuler comme une furie « Loulouuuuuuuuuuuuuuuuuu ! » sans avoir de réponse en retour ! Après une bonne heure de marche, nous arrivons au cratère du volcan. Nous voyons les Blue Fires (émanations de gaz qui sortent du volcan et qui prennent feu, visible uniquement de nuit) ainsi que les hommes déjà au travail pour extraire les blocs de souffre.

Nous descendons prudemment dans le cratère (bien qu’en fait, on ne puisse apparemment pas mais nous ne verrons le panneau qu’en remontant), c’est quand même glissant et fortement escarpé.

Nous croisons plusieurs « mineurs » en train de remonter les blocs de souffre dans des paniers posés sur leurs épaules. Il y a quand même entre 60 et 80kg de souffre la dedans, Nathan n’arrive même pas à en soulever un ! Eux doivent faire deux aller-retour sur la nuit (la journée, les vapeurs de souffre deviennent trop fortes et brûlent les poumons), et il y en a quand même pour une petite trotte du cratère au bas du volcan ! Et tout ça pour que dalle puisqu’ils ne gagnent que 600 RP du kilo, soit entre 72 et 80 000 Rp par jour, soit 7 euros ! Et on ose se plaindre de nos conditions de travail, nous qui gagnons 1400 euros derrière un écran d’ordinateur !
Le soleil se lève peu à peu, on voit mieux la fumée jaune qui sort du volcan. On ne sait vraiment pas comment ils font pour travailler là-dedans !

Nathan descend tout en bas, près du lac d’acide et des travailleurs pendant que je reste plus au-dessus à trembler de froid ! Un des travailleurs lui montre un peu les lieux, comment ils travaillent pour extraire les blocs. En fait, les vapeurs du volcan sont conduites vers le sol dans des tuyaux qui ont été posés par leurs prédécesseurs. En atteignant le sol, celles-ci se condensent et forment des flaques, les mineurs enfoncent alors des barres à mine et attendent que les flaques refroidissent et se solidifient. Ils appuient alors sur les barres pour éclater la flaque solidifiée et ramasser les gros morceaux. Shawarman lui montre également leur tente où ils soufflent quelque peu. Ce petit bout d’homme est complètement déformé par une vie entière dédiée à la souffrance dans le volcan. Ces jambes sont arquées, il a de gros kystes de graisse sur les épaules, là où il pose son panier mais malgré ça il a l’air en très bonne santé. Dans un excès de gentillesse il lui montre qu’il est musulman (oui oui il lui montre son kiki !) et veut que Nathan lui montre à son tour son gros zizi d’européen non circoncis. Hummmm… non ça va, Loulou n’a pas trop envie de déballer l’engin… Si j’avais été là, j’aurais éclaté de rire !


Bref, ils continuent leur tour jusqu’au lac d’acide sulfurique, c’est super étrange parce qu’on a envie de mettre ses pieds dedans tellement ça parait beau mais mieux vaut ne pas recevoir la moindre éclaboussure sur soi, sinon c’est problème assuré. Après cette visite enrichissante sur beaucoup de points, Nathan me rejoint et nous remontons au-dessus du cratère. Le paysage est tout simplement splendide, avec la brume qui entoure les montagnes et se dissipe peu à peu.


Nous redescendons à notre voiture. Nous aurions normalement dû aller voir les plantations de café mais nous sommes réellement fatigués (nous n’avons pas dormi depuis 36h, sans compter l’accumulation des derniers mois, et je commence à nouveau à être malade. Nous rentrons donc sur Bondowoso où nous prenons une chambre et profitons de l’après-midi pour nous reposer. Personnellement, je suis bien bien malade cette fois-ci. Rien ne passe dans mon ventre à part… des frites et de la glace ! Trop bizarre quand même mon corps ! J’ai des crampes d’intestin horribles et c’est aller-retour au petit coin toutes les trente minutes… D’après Chou, c’est la tourista assurée !  Nathan lui se reprend un bon plat du restaurant (poulet aigre doux et riz aux légumes) et nous passons la soirée à regarder Sonic en anglais à la télé.


 Prochaine étape: Le Bromo

Nathan et Virginie

Lien vers album:
2011-12-15&16 Bondowoso et le Kawah Ijen

1 commentaire:

  1. MDR!!! le passage du kiki de Nathan, j'ai éclaté de rire!!! :-D
    Moi aussi je veux une robe de princesse!!!! Laetitia S.

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